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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 23:06

Pour cette série d'article, j'ai décidé de vous parler cette fois-ci du cinéaste Takashi Ishii, mais vous parler du mangaka (ou plus précisément, du gekigaka pour tout fan d'histoire du manga qui se respecte). N'ayant pû scanner les pages, la seule illustration sera la couverture (et aussi quelques captures issues de Yahoo Auctions).
Je m'en excuse platement !

 

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The Red Classroom

(Akai Kyoshitsu - sorti le 11 Novembre 1978 chez Rittsupu-shobô)

 

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La première histoire est l’effrayant Inka Jigoku (également le titre du tout premier recueil d’Ishii, sorti sous pseudonyme en 1975) où l’on suit Nami, errant dans la neige, recueillir un garçon abandonné et qui partiront, tous deux, dans un cirque macabre où sont exposés des femmes attachées… Un cirque dont fera parti la jeune femme, mais pas seulement… Une histoire courte dans la lignée des Twilight Zone, mais qui surprend par un retournement de situation des plus dérangeants.

 

 

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Ensuite vient Machi no Sokode, un mélodrame noir où Nami et Tetsuro voient leur amour se déliter tel leur appartement infesté de cafards… La jeune femme finira dans les bras d’un homme mûr et ventripotent (sorte d’autoportrait prémonitoire de l’auteur), mais lassée de l’impuissance de cet amant de passage, Nami décide de tout plaquer, mais sera la victime d’un ancien client rancunier… Une histoire sombre qui aura paradoxalement un happy-end où ce sera finalement après avoir vécu le pire que le couple retrouvera de nouveau la flamme…

 

Puis Mayonaka no Knife raconte l’histoire d’amour torturée entre une jeune femme et un voyou en cavale… Une assez belle histoire qu’Hasebe ou Tanaka auraient bien mis-en-scène…

 

L’histoire suivante est un véritable collector pour le fan ; Nurenawa Muzan ! est la toute première histoire signée Ishii (1971), cette intrigue SM au dessin proche de Yoshiharu Tsuge, est surtout très intéressante pour sa valeur historique.

 

Arrive enfin l’histoire qui donne son nom au recueil ; Akai Kyoshitsu où Nami Tsuchiya est prof d’anglais dans un lycée de Tokyo. Traumatisée par un viol dans sa salle de classe et en butte avec ses élèves, Nami sombre dans la paranoïa et finit par péter les plombs dans une conclusion que Noboru Tanaka reprendra dans le climax de son film Nami.

 

Dans Aoi Senko, Muraki souhaite rencontrer l’actrice d’un porno amateur… Si l’histoire rappelle quelque chose, c’est tout simplement parce que le film Red Classroom reprend les premières pages, pour finalement bifurquer dans une histoire schizophrénique entre Rape’n’Revenge et mise-en-abyme hallucinée.

 

Kilimandjaro wo mô Ippai raconte comment, à la suite d’un cauchemar, Muraki fera la rencontre de Nami, et après avoir tenté de la violer, il décidera de ne pas succomber au démon de midi et finira la nuit à téter les seins de sa femme. Une image que l’on retrouvera dans Rouge Vertige (la scène dans la voiture), dans Flower & Snake et dans Scent of a Spell (la première nuit d’amour entre Yôko et Tetsuro).

 

Ce troisième recueil après Inka Jigoku (1975) et Nami (1977), sorti entre deux tomes d’Angel Guts, est un délice pour tous les fans d’Ishii. Il y a à boire et à manger pour tout fan de gekiga qui se respecte. Si l’aspect Noir de l’œuvre d’Ishii n’est pas encore bien abordé (seulement dans Mayonaka no Knife et vers la fin de Machi no Sokode), l’auteur se plait dans le mélo dérangeant, proche des films d’Hasebe. Entre Sirk et Zulawski. Un indispensable, ne serait-ce que pour l’œuvre de jeunesse Nurenawa Muzan !.

 

Le prochain album chroniqué sera Yokosuka Rock

 

Remerciements Infinis à Benoit Maurer, sans qui je n'aurai jamais pu chroniquer ces oeuvres !

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