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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 12:57
Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï

Dans les années 1980/1990, par la grâce du succès de la saga Freddy et Hellraiser, arrive toute une tripotée de métrages mettant en scène des monstres sanguinaires venus des enfers...
Ainsi arrivent les Warlock, Waxwork, Wishmaster, Trickster et autres Creeper... Un cinéma qui doit au mythe de Cthulhu crée par H.P. Lovecraft et fait le bonheur de tout amoureux d'SFX qui s'assume, se revendique et se respecte.


En 1990 précisément, une petite boite de prod' américaine comme il en existe des pelletées sur Los Angeles produit un film d'horreur titré The Runestone avec Alexandr Godunov (le bras droit excité de Grüber dans le 1er Die Hard, l'amoureux transi de Kelly McGillis dans Witness...) et Peter Riegert (Mitch Kalloway dans The Mask) dans les rôles principaux et qui tente de transposer la mythologie nordique (il est question du Ragnarök, guerre apocalyptique qui signera la fin d'Asgard, mais aussi que le McGuffin [élément anodin important qui fait le point-de-départ et le sujet d'une œuvre] est une pierre dont sera engendré Fenrir, le loup-fils de Loki).

Si je parle de cette petite série B., c'est parce que le concept design fut assuré par un certain Gô Nagaï !!!

Oui, je parle bien du créateur de Goldorak, mais surtout de celui à l'origine de Devilman, Violence Jack...
Il a ainsi crée le fameux Runestone et surtout Fenrir... Mais finalement, il ne restera rien de son travail dans le film (en même temps, c'est pas un énorme budget). Faut dire qu'à l'époque, Maître Gô est une star internationale ; membre du jury à Avoriaz, caméo dans The Toxic Avenger II (en même temps, vu que le film se déroule au Japon...) et cela devait vraiment le faire sur le papier...

Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï
Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï
Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï
Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï
Le Rocher de l'Apocalypse taillé par Gô Nagaï

Alléchant, on sent que le Maître revient à ce qui fait la grande force de son œuvre torturée...
Non, mais sérieux, une relecture nordique de Maô Dante, ça le fait pas sérieux ?!

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 11:35

1973, sort un film d'épouvante tourné deux ans avant, Messiah of Evil, premier film du couple Huyck/Katz à qui l'on devra le "sommet", l'anomalie... Howard the Duck !

Mais auparavant, ce couple, qui fait ses classes aux côtés de George Lucas (avec qui, ils co-écriront American Graffiti, mais aussi Le Temple Maudit pour Spielberg) signe un film étrange, glauque, dans la lignée d'un Démentia ou d'un Carnival of Souls, mais annonçant également Twin Peaks, Réincarnations. Le film s'ouvre sur une pré-générique totalement à part, déconnecté du reste du film. On y voit un homme courir en pleine nuit à toute allure pour se réfugier dans une villa bien accueillante... dit-on !

La grande particularité de cette jolie séquence (notamment par sa chanson mélancolique) est que l'homme en question est joué par un jeune scénariste ami de la bande (le Nouvel Hollywood n'est jamais que la version cinéma du Punk anglais où tout le monde se connait et a bossé ensemble) qui deviendra un grand cinéaste (assez mésestimé à mes yeux)... je parle de Walter Hill !

Oui... le réalisateur de Driver, The Warriors, Streets of Fire, Southern Comfort, Johnny Handsome, Trespass, Hard Times, 48h... qui n'avait pas sa barbe légendaire !!!

Dans une séquence (à une conclusion près) à l'image de son futur cinéma...

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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 03:02

Octobre 1996, alors que le premier Âge d'Or de la Japanim' en France va se terminer tristement avec la mort du Club Dorothée dix mois plus tard, on assiste à des expériences au niveau de la publication papier. J'Ai Lu, Delcourt (qui mettra plusieurs années, et la participation de Dominic Veret fraichement parti de Tonkam, pour s'y remettre avec la "collection" Akata), Vents d'Ouest (sous-label de Glénat), Dargaud à travers son label Kana et Semic... L'éditeur historique de comics tente le coup en publiant en mini-format d'un chapitre/un livre (format qui fait le succès de Dragon Ball) avec deux séries cultes aux USA. La première, Xenon, série futuriste inspirée de l'univers d'Ishinomori par le mangaka Masaomi Kanzaki qu'on connait pour son adaptation de Street Fighter II et qui sera intégralement republié en recueil par un autre éditeur historique de comics ; Panini. Mais surtout la série Maï the Psychic Girl de Ryôichi Ikegami et scénarisé par Kasuya Kudô. Ikegami, on le connait pour deux séries prépubliés dans Kameha ; Sanctuary et surtout Crying Freeman, dont la sublime adaptation live par Christophe Gans est sorti l'année précédente.

Maï, c'est l'histoire classique d'une jeune fille aux pouvoirs psychiques (pour les deux-trois du fonds qui n'auraient pas compris ^^) traquée par une organisation voulant la contrôler. Un manga si culte aux États-Unis (un des tous premiers) que Tim Burton, Otak' devant l'éternel, il veut adapter ce manga avec l'aide de Tsui Hark, avec qui il sympathise, et sous l'égide de la maison de production, la Carolco (T2, Rambo III, Basic Instinct...). Après trois premiers films avec Danny Elfman, Burton veut du sang-neuf avec le groupe Sparks. Ils travaillent ensemble sur ce film qui, hélas, ne verra bien évidemment pas le jour... mais comme le monde Web est si bien fait, voici quelques vestiges de ce projet fascinant !

Ce article est dédié à Justin "Profondo Rosso" Kwedi !

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 01:21

Y a quelques semaines, vient de sortir le film tant attendu Sin City : J'ai Tué pour Elle qu'il "co-réalise" avec Robert Rodriguez. Miller y transcende son amour pour le polar urbain. Un amour qui date depuis toujours. Celui qui a donné le "LA" pour Daredevil (jusqu'à créer un des plus grands personnages de tout l'Univers Marvel ; Elektra), qui mis Batman à l'ère apocalyptique (The Dark Knight returns) pour définir son passé (Year One) cherchait la liberté que Dark Horse lui offre sur un lit de cristal avec son Opus Magnum Sin City. Ainsi, il prend des figures mythologiques de l'univers Hard-Boiled pour les mettre à l'ère moderne (Hartigan est inspiré d'Harry Callahan, Dwight est, quand à lui, inspiré de Mike Hammer. Quant à Marv', il rappelle les gueules cassées comme Aldo Ray, tandis que Miho est un hommage à Meïko Kaji...).

Un amour qu'on trouvait déjà dans le magazine ephémère Ms Tree's Thrilling Detective Adventures (4 numéros) où Miller, à la demande de Max Allan Collins, dessine une "pin-up" en pages centrales.

Les voici !

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 01:08

À la fin du film Va Va Vierge pour la Deuxième Fois ! (ou Go Go Second Time Virgin) réalisé en 1969 par Kôji Wakamatsu, un jeune couple d'ado' sont sur le toit d'un immeuble dans Tokyo à refaire le monde... Elle, écoeurée par les viols à répétitions qu'elle subit, veut mourir, tandis que Lui, victime d'une partouze, veut tuer les tous agresseurs possibles, quelqu'ils soient... Et à la belle étoile, ils rêvent de lire et de faire des "manga violents"... C'est ainsi qu'entrecoupé de Sharon Tate (dont l'assassinat vient à peine de se dérouler durant la préparation de ce film tourné "en deux jours") arrive un montage saccadé de planches de gekiga d'auteurs comme Takao Saitô (Golgo13), Goseki Kôjima (Lone Wolf & Cub) Sanpeï Shiratô (Kamui-Den), Hiroshi Hirata (plein de manga de samouraï publiés chez Akata) et quelques autres... Deux ans auparavant, Nagisa Oshima avait décidé de réalisé entièrement un film en filmant en "banc-titre" les planches d'un manga de Shiratô ; Ninja Bugeïshô (ou Journal de Bord d'un Ninja).

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Hélas, je ne puis indentifier les manga extraits dans le film... Mais je me devais de vous faire partager cette inconographie sublime !

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 14:05

Eté 1997 ; la France va connaître un choc dont son Paysage Audiovisuel ne s’en remettra pas… la disparition du Club Dorothée. Un véritable cataclysme que l’on doit au combat d’une femme politique que l’auteur de ces lignes considère comme "méprisable" (en étant bien poli) à travers un brulot fascinant pour connaître le point-de-vue de l’antagoniste (comme Meïn Kampf… Oui ! Je me permets ce parallèle) qu’est Le Ras-le-Bol des Bébé Zappeurs, mais aussi le combat d’Hervé Bourges, à l’époque président du Comité Supérieur de l’Audiovisuel, qui imposera les fameux quotas (20% de produits européens dans la programmation). Pendant un temps, aucune image de Japanimation ne sera montré sur le réseau hertzien… jusqu’au soir du Mardi 3 Mars 1998 où ARTE, chaîne franco-allemande remplaçant La Sept sur le canal de La Cinq dont il est encore bon temps de le considérer comme une chaîne intéllo’ chiante, alors qu’une chaine de TV qui diffuse à 20h50 en VOSTFr Police Fédérale Los Angeles de William Friedkin a mon respect le plus absolu !

Donc, ARTE, décide, en cette soirée du 3 Mars 1998, de faire une soirée Théma sur le Manga et la Japanimation titrée "Manga Mangaka ! – Du Manga à l’Animation". Un choc positif pour les fans laissés orphelins (il n’y a pas encore Internet et les VHS sont encore assez chères) où l’on y voit en guise de fil-rouge l’omnibus Robot Carnaval (dont il manquera les sublimissimes Presence et Cloud, mais aussi l'infiniment plus anecdotique Starlight Angel), mais aussi le proto-Enter the Void qu’est l’incroyable Jumping d’Osamu Tezuka (en plus d’être le Pionnier du Manga Moderne, il fût un grand cinéaste "expérimental") et Pica Don, le choc de Renzo Kinoshita. La soirée Théma c’est aussi l’occasion pour certains de mettre un visage à Dominique Véret, Yvan West Lawrence et bien d’autres… de voir les Musées Tezuka et Ghibli (fraichement ouvert, celui-ci).

Avec Otaku de Beineix, Mangaloïd (l’Œil du Cyclone spécial Japon) et annonçant plus tard d’autres documentaires (dont Suck My Geek ! où j’apparais), cette nuit composée de reportages passionnants, de modules et d’intermèdes existentialistes donne un joli état-des-lieux intemporel sur ce média qu’est le Paysage Artistique Nippon !

Pour des diverses raisons, je ne mettrais pas les vidéos de Robot Carnaval.

De par leurs sujets (la place de la Femme au Japon et le Porno), il m'est difficile de mettre les parties 16 et 17 sur cette page, mais vous pouvez les voir sur Dailymotion, il suffit de désactiver le Filtre Parental.

Grand remerciement au blog Shônen France d'avoir fait partager cette playlist vidéo (même si c'est hélas sur Dailymotion. Donc, pas pratique à partager, ni à visionner).

 

Cette page est surtout et spécialement dédié à mon ami Fausto Fasulo !!!

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 13:00

Attention, il est plus qu'il est conseillé d'avoir vu Why don't you Play in Hell ?.

[MàJ : Depuis le temps que j'ai mis la vidéo du "faux-trailer" sur YouTube, j'ai décidé de la mettre enfin sur cette page]

Dans les années 1990, Sono Sion n’est encore que le leader charismatique du collectif Tokyo GaGaGa, il apparait même dans le documentaire de Jean-Jacques Beyneix Otaku, les Enfants du Virtuel. Si à cette époque, Sion se revendique encore (et toujours) comme poète, il a plusieurs courts-métrages à son actif et quelques longs (Bicycle Highs, The Room, I am Keiko ! et Body Pottery, son unique pinku officiel en plus d'un porno gayn que nul n'a jamais vu). Pendant qu’il prépare son méta-pinku Utsushimi, Sion écrira un projet qu’il mettra 15 ans à le concrétiser… ; celui d’un groupe de cinéastes amateurs engagés par un clan yakuza pour signer un film à la gloire de la fille chérie de l’Oyabun. Un film qui suinte la folie et l’amour sincère que porte le cinéaste encore occasionnel au cinéma japonais des 70’s avec des acteurs comme Ken Takakura, Bunta Sugawara, Yusaku Matsuda, Yoshio Harada et Meïko Kaji… 15 années pour mettre à terme ce projet ambitieux qui se fera par de longues séances de réécritures. 15 années où Sion en profitera pour mettre divers éléments des premières ébauches dans d’autres films qu’il tournera entretemps et depuis ; ainsi la Sasori dans Love Exposure devait être le look de Michikô sur le film du collectif F*ck Bombers (dans la fresque azimutée de 4 heures, Sion, dans sa folie généreuse, décidera d’en faire un déguisement pour le jeune héros), mais aussi des éléments objectifs de son cinéma puisque les membres de F*ck Bombers s'enfuient durant une projection de The Room, le second long de Sion.

 

Initialement, le look de Michikô dans les premières ébauches du script pour devenir le "crossplay" de Yû dans Love Exposure.

Voici l'héroïne telle qu'elle sera immortalisée dans le film définitif.

Dans le monde fou de "WDYPiH?", on y projette non seulement les futurs films (The Blood of Wolves), mais aussi les anciens (The Room, à l'écran).

 

Mais il y a surtout des éléments qui diffèrent des premières versions ; ainsi, à l’origine, Sasaki, le jeune voyou dont le réalisateur Hirata veut en faire le Bruce Lee japonais, réalisera enfin son rêve de devenir un yakuza au grand désespoir du groupe (il acceptait d’être le héros du yakuza-eïga que tournerait le collectif s’ils le filmaient en train de se couper le petit doigt), mais aussi le personnage de Kôji n’existait pas à l’origine (en fait il était le héros d’un autre projet de comédie noire où l’on suivait un étudiant malchanceux qui finissait stupidement assassiné puis, dans ce projet dingue, il devait être finalement le fils du commissaire réac’, qui finissait par se rendre compte de son horrible méprise et se suicidait sous l’œil de la caméra), un triangle amoureux se créant entre Michikô, Sasaki et Hirata. Mais surtout, la fin était un épilogue inspiré de Blow Out de De Palma, où, pendant la présentation de son film terminé au festival de Cannes, Hirata, jubilait devant son "chef-d’œuvre" avant de s’effondrer en larmes, prenant conscience du terrible sacrifice que la réalisation de son film impliqua. L’idée, surtout, (et cela bien avant le projet Grindhouse de Tarantino et Rodriguez) était pour Sion de tourner intégralement les faux films dont on projetait les "fausses" bandes-annonces… D’ailleurs, Tarantino avec son Kill Bill sera la source de motivation pour la concrétisation de ce projet fou.

 

Hirata ; un personnage si insupportable (comme l'acteur lui-même) à l'écran que cela m'a achevé de ne pas aimé "WDYPiH?" comme je le devrais... (la séquence de la "séparation" est ce moment de bascule où je n'y arrive plus.

 

Entretemps, Sion fait deux rencontres importantes dans sa vie ; la première et la plus importante sera sa muse et future épouse la mannequin Megumi Kagurazaka. Puis une rencontre artistique importante ; l’acteur/chorégraphe d’action/réalisateur Tak’ Sakaguchi, acteur fétiche de Ryuheï Kitamura. Fasciné par cette force de la nature charismatique et plutôt beau gosse, Sion veut d’abord écrire pour lui un film très librement inspiré de sa propre vie (l’histoire d’un combattant de rues qui décide de ne jamais plus se battre inspiré du film de Johnnie To, Throwdown), ensuite Sion le soutiendra et le conseillera sur ses propres films Otoko Juku (Samuraï School) et Yakuza Weapon (l'adaptation du manga taré du co-créateur de Getter Robo, Ken Ishikawa), puis les deux amis écriront et réaliseront ensemble un film de ronin inspiré du cinéma de Kenji Misumi et Hideo Gosha et un réel hommage à l'acteur Raïzo Ichikawa titré Ken-Kichi ou The Blood of Wolves. Le film sera tourné mais jamais vraiment montré… enfin presque, puisque Sion décide de monter un trailer de Blood of Wolves pour en faire le film du groupe F*ck Bombers…
Ce qui est dommage dans le film final (malgré des images hallucinantes et une sincérité qui fait plaisir) par rapport aux ébauches d’origine est que justement à travers le personnage de Kôji, celui de Sasaki est réduit dans sa seconde partie à peau de chagrin (et d’ailleurs, dans le scénario d’origine, c’est Michikô qui porte le temps d'une séquence la tenue jaune du Petit Dragon, tandis que Sasaki ne jure que par Sonny Chiba). Mais finalement, un film qui s’appelle "Pourquoi ne veux-tu pas jouer en Enfer ?", ne peut pas être un mauvais film. Maintenant, j’aimerais vraiment voir ce Sang des Loups QUI N'EST PAS UN FAUX FILM !

Et en guise de p'tit cadeau supplémentaire, voici le magnifique dessin de la bande originale qui représente incroyablement le titre du film...

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 00:12

Attention, il est préférable (pour ne pas dire obligatoire) d'avoir déjà vu Cartel avant de lire cette page !

 

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L’idée d’écrire une suite à Cartel (The Counselor) m’est venue durant sa vision au moment de sa sortie. Même si le film, de par son radicalisme narratif, demeure un des meilleurs de Sir Ridley, tel un réflexe pavlovien, je me devais d’écrire une suite racontant la vengeance du "Conseiller". Et mon amour pour l’acteur Michael Fassbender (une des plus belles découvertes récentes que j’ai jamais eu, avec Jessica Chastain et Tom Hiddleston) me fit écrire un authentique polar d’inspiration plus ou moins asiatique ou ou du western italien comme j’ai toujours aimé en écrire.

 

http://www.dreammoviecast.com/wp-content/themes/ezine/timthumb.php?src=http://www.dreammoviecast.com/wp-content/uploads/2012/08/michael-fassbender-starring-opposite-natalie-portman-in-jane-got-a-gun-lynne-ramsay-directing.jpg&h=360&w=600&zc=1&q=80

 

Le film débute quelques jours ou quelques mois après la fin de Cartel. On y voit notre "maître" totalement détruit par la mort de sa fiancée et par les choix qu’il pensait et devra assumer. Alcoolique, drogué, suicidaire, il refuse les "avances" des petites frappes de Tijuana, mais s’associe à d’autres expatriés qui organisent un coup contre le Cartel (donnant au film un cachet Sorcerer). Quand le film commence, le "maître" est un mélange entre Rutger Hauer au début de Turkish Delight (mal rasé, alcoolique, se morfondant nu sur son lit… allant même jusqu’à, dans mon scénario, se masturber devant le snuff de sa fiancée) et Lucius Vorinus dans les premiers épisodes de la saison 2 de Rome, j’y emprunte même son surnom de "Fils d’Hadès" après qu’il eu causé le suicide de sa femme et la "perte" de ses enfants, mais dans mon scénario, le "maître" s’autoproclame "Fils de Satan". Si dans le scénario et les crédits, l’Avocat est toujours appelé ainsi, de par le titre et les événements passés, il est clair qu’il n’exerce plus et il ne manque pas de rappeler par cette phrase «J’ai été radié du barreau !», tout comme on rappelait à Snake Plissken «On te croyait mort !». Une phrase que le "maître" peut dire aussi pour qu’on le laisse tranquille car à aucun moment, on a la preuve réelle qu’il soit vraiment radié. Mais comme dans l’original et comme avec d’autres personnages (la "Blonde", le "Shérif"…), on ne saura jamais son nom !

 

Si dans Cartel, Malkina est la grande vainqueur de cette sordide histoire, dans cette suite, elle débute sous de très mauvais auspices. Le cartel ne lui fait absolument pas confiance et elle doit, non seulement continuer inlassablement à faire ses preuves, mais elle doit savoir qui veut la piéger. Elle est seule contre tout le monde. Personne ne veut lui faire confiance (banques, mafieux, religions…) et surtout, à cause de son machiavélisme, elle s’enfoncera dans une chute beaucoup plus brutale que celle subit par le "Conseiller".

 

Ruth, traumatisée par l’assassinat de son fils dont elle en est la responsable indirecte (ce que lui rappellera violement le "Conseiller"), s’enfoncera elle aussi dans la dépression suicidaire, au point de se laisser fusillée par les gardiens de la prison sous les yeux d’une codétenue amoureuse d’elle (elle voulait en faire son esclave sexuelle) lors d’une "fausse" tentative d’évasion.

 

Mais le personnage le plus développé par rapport à l’original demeure la "Blonde". Si une fausse scène coupée (en fait, une pub virale) nous montrait la rencontre entre celle-ci et le "Conseiller", la véritable rencontre se fait dans cette séquelle. Une relation purement sexuelle (surtout pour le "Conseiller" qui y voit une sorte de viol consenti alors que la "Blonde" y met infiniment plus de sentiments, jusqu’à lui déclarer son amour à la toute fin) s’installe entre eux. La jeune femme aidera l’Avocat dans sa vengeance contre Malkina. Elle-même ayant des comptes à régler…

 

Autre personnage développé dans cette suite ; le banquier Michael. Si on ne le voyait qu’à la toute fin du film original. Dans ma suite, il est mêlé à des affaires louches qui cachent des secrets personnels beaucoup plus inavouables (il a des tendances pédophiles et aurait abusé d’un des enfants d’un des patrons du Cartel) et le précipitant lui aussi dans une chute inexorable (il sera battu et violé en prison).

 

Mais viendra surtout le personnage inédit qu’est l’ex-femme du "Conseiller", Diane, qui essaiera désespérément de récupérer son ex-mari, dont on apprendra que c’est lui qui l’a quitté et a demandé le divorce. Raison pour laquelle celui-ci succombera aux avances de la "Blonde". Elle finira aussi tragiquement que la défunte fiancée de son ex-époux. Mais à la différence près que le "Conseiller" en sera l’unique auteur dans un semi-épilogue déchirant (il la tuera alors qu’elle pensait qu’il revenait vers elle).

 

Mais outre Diane et quelques membres du Cartel, les autres personnages crées pour cette suite sont les associés du "Conseiller". On a Jon, qui sera un peu comme le petit frère du "Conseiller", puis Oswald, un dealer local qui a aussi un compte à régler avec le Cartel, et on a surtout le "Shérif", sorte d’agent du F.B.I. mélangée à un garde-frontière plus ou moins corrompu, inspirée de Mike dans Breaking Bad, qui leur propose une mission-suicide aux trois associés qu’ils ne pourront pas refuser. Il est, avec le Diamantaire, comme un père de substitution pour le "Conseiller".

 

Un autre personnage crée pour l’occasion ; David, le futur mari de Diane. Cette dernière étant toujours amoureuse de son ex-mari, David ressent une sorte de tragique (et inutile) rivalité envers le "Conseiller" qui lui sera fatale.

 

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S’il n’y a pas dans cette suite, l’équivalent de la scène mythique de la voiture, il y a des séquences similaires à l’original. Tout d’abord la séquence de l’église où Malkina veut se confesser. Mais dans ma suite, elle essaie toutes les confessions et tel un running-gag, tous la refuse et la dégage sans ménagement. Il faudra un imam (parce que je suis officiellement musulman) pour lui conseiller d’aller voir un sexothérapeute. Ainsi, elle n’aura jamais l’absolution qu’elle réclame inconsciemment («vous êtes une damnée déjà condamnée» lui répondra l’imam).

Puis, l’autre chose reprise de l’original, c’est la séquence mythique du "Borrito" dont fût victime Brad Pitt. Dans ma suite, c’est Michael Fassbender qui est sensé en faire les frais, car par un instinct de survie qu’il ne pensait plus du tout avoir, il coupera lui-même avec une force incroyable (et un puissant sécateur de force) le fil tendu, puis, dans une séquence d’action à la Man on Fire (en plus que l’original lui est dédié, Tony Scott est une authentique référence pour mon scénario, Man on Fire et Revenge en tête), "Fassby" sortira aussitôt un flingue et abattra ses assaillants. Et ainsi, je parlerais aussi de la séquence de la Clé U.S.B., authentique McGuffin de la séquence du "Borrito", où avec laquelle, dans l’original, Malkina assoit son emprise dans le cartel. La scène sera reprise, mais comme avec le "Borrito", la finalité ne sera pas la même. Si dans l’original, l’opération réussissait, dans ma suite, ce sera un radical ratage. Car un rival va activer à distance un virus informatique et ainsi hacker l’ordinateur et les portables de Malkina, la mettant dans une situation impossible.

Il y a aussi le personnage de Tony, ancien client rancunier du "Conseiller". S’il le narguait dans l’original, dans ma suite, Fassbender ne se retient plus et le massacre autant que Ryan Gosling massacrait Jeff Wolfe dans l’ascenseur de Drive.

Il y aura aussi la même conversation téléphonique entre le "Conseiller" et El Jefé. Mais dans ma suite, les rôles seront inversés. C’est le ponte qui vient supplier l’Avocat de le faire sortir d’une situation terrible pour lui et sa famille, et au "Conseiller" de l’envoyer paitre…

 

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Mais il y a aussi certaines scènes et idées reprises dans le scénario et coupées au montage de l’original, mais de manière différente. Tout d’abord la rencontre entre le Conseiller et Ruth après le meurtre du "Frelon Vert". Si dans l’original, l’Avocat s’excuse platement sous les insultes de sa cliente, dans ma suite, il la menace et l’accuse ouvertement d’avoir commandité le meurtre de son propre fils et réclame ses 400$.

Autre détail coupé dans l’original ; la grossesse de Malkina. À la toute fin de Cartel, Malkina confie à son banquier qu’elle attend un enfant de Reiner. Elle affirme que si c’est un garçon, elle l’élèvera, mais qu’elle avortera si jamais c’est une fille. Dans mon scénario, on apprend qu’elle a bien eu un garçon, mais que ce dernier est né polyhandicapé. Refusant, selon elle, de porter un tel fardeau, elle l’a jeté à la poubelle et a aussitôt décidé de se faire stériliser pour vivre plus librement. L’idée, choquante, d’une telle scène (tout ça n’est qu’évoquée par les dialogues) est de nous montrer le premier pas vers la chute de la nouvelle "baronne" du cartel. La force de quelqu’un est, à mes yeux, sa capacité à faire face à certaines choses à-priori insupportables (la perte d’un enfant n’est pas une chose à-priori, mais bien une évidence qu’on espère ne jamais vivre). Et élever un enfant handicapé en est le summum. Et je peux en parler (sans entrer dans les détails) en toute connaissance de cause. Cela peut effectivement choquer, je le conçois, mais pour montrer toute l’ignominie de Malkina et envisager (ou espérer clairement) sa chute, faut passer par ce détail qui fait toute la différence (j’avais initialement envisagé de lui donner un enfant hermaphrodite qu’elle abandonnerait).

Autre détail coupé, mais cette fois-ci, c’est un personnage. Celui de Lee, l’informaticien personnel de Malkina. S’il était (sensé, puisque coupé au montage) partie prenante dans l’opération consistant à récupérer le portable (et la Clé U.S.B.) de Brad Pitt, dans ma suite, il n’agit plus vraiment, fatigué (comme beaucoup) par la mentalité de Malkina. D’ailleurs, cette dernière, enragée par l’échec de l’opération, va éliminer elle-même Lee, estimant qu’elle n’a plus besoin de lui, surtout après qu’il lui ait révélé qu’il ne pouvait rien faire contre le hacking de très haut niveau qu’elle vient de subir, la mettant en très grand danger. Faisant ainsi de Lee l’unique crime commis par Malkina de ses propres mains.

 

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Si j’ai dit qu’il n’y aurait pas l’équivalent de la scène de la voiture, il y aura une séquence relativement grotesque qui mettra Malkina dans le même état que le "Conseiller" à la fin de l’original. Dans un restaurant où elle est sensée avoir ses habitudes, on lui sert un steak qu’elle mange avec plaisir, jusqu’à ce qu’on lui apprenne que c’est du steak de guépard… SES propres guépards ! Je me suis inspiré par la scène des souris dans le remake d’Old Boy de Spike Lee. Une scène qui pourrait aussi se dérouler durant la confrontation finale entre le "Conseiller" et Malkina où avant de l’abattre, l’Avocat abat les guépards et les mange sous les yeux de la jeune "baronne" du Cartel.

En fait, j’ignore encore comment se déroulera la confrontation finale. Soit je fais dans l’efficacité avec le "Conseiller" abattant directement Malkina, soit il lui tire dessus sans la tuer et, comme à la fin du Zulu de Jérôme Salle, la fait mourir au bout d’une longue et pénible marche forcée, comme dans tout bon western italien. Où bien, il l’épargne pour la laisser se faire massacrer par le Cartel… je ne sais pas laquelle choisir !

 

Days-of-Future-Past

 

En fait, ma suite de Cartel serait à l’original ce que French Connection II était au classique de Friedkin et ce que Le Syndicat du Crime II était au premier ; la tentative de donner un semblant de happy-ending après tout le nihilisme de l’original. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Le film est reste très noir. Si le "Conseiller" obtient sa vengeance, il demeurera toujours une coquille vidé de toute humanité. En cela, "Ex-Counselor" est beaucoup plus inspiré par le polar coréen (une des premières fins que j’ai imaginé fût une quasi-reprise de la fin de J’ai Rencontré le Diable, mais étant donné que Shame se termine de façon similaire…). Ainsi, le "Conseiller" réalisera, tel Creasy dans Man on Fire, le "Chef-d’Œuvre" de sa vie avec cette vengeance implacable (mettant en pratique toutes les avertissements de Reiner, Westray et El Jéfé), devenant ainsi tous les criminels qu’il défendait auparavant. Et cela au prix de la vie de la femme  qu’il aimait (son souvenir le hante inlassablement, notamment à travers la bague de fiançailles qu’on lui a restitué), comme lui dit implicitement El Jefé à travers le destin du poète espagnol Machado où porté par la perte de son épouse bien-aimé, il signa ses plus beaux poèmes. Le film se terminera comme débuta le film de Ridley Scott ; sur une scène d’amour crue. Mais au lieu du romantisme qui porte le couple Fassbender/Cruz, la relation y est beaucoup plus froide, surtout du côté du "Conseiller" qui, dominé par la "Blonde", dira, comme ultime réplique, «J’ai vraiment envie de dormir» aussi lourd de sens que le «Je suis affamée» exclamé avec un sourire carnassier par Cameron Diaz à la fin de Cartel.

 

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Si cette suite donne l’impression d’être pensée pour des raisons commerciales, c’est tout d’abord oublier que Cartel fût un énorme bide aux États-Unis, et puis, malgré le fait que le "Conseiller" obtient vengeance contre le Cartel et surtout Malkina… cela n’en fait pas un film heureux pour autant. Ce serait même le contraire. J’y vois plus une référence comme La Rage du Tigre de Chang Cheh où le héros est condamné à la survie (pour l’anecdote personnelle, la toute première fois que j’ai vu ce classique, ce fût une VHS René Château qui fit son temps et le tout dernier plan où Li Ching rejoint un David Chiang brisé pour le prendre dans ses bras, la mauvaise qualité de la copie me fit voir un baiser fougueux et cela m’est longtemps resté). Ce qui sera le cas pour le "maître" où, après avoir éliminer divers membres du Cartel, puis Malkina et pour finir, son ex-femme, il devra passer le restant de son temps dans les bras d’une Blonde…

 

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En fait, l’intérêt personnel de cette suite est clairement de faire du "Conseiller" non plus le personnage pathétique du film de Ridley Scott (et du scénario de Cormac McCarthy), mais bel et bien un personnage badass dans la lignée de Django (avec la même fêlure, à savoir la perte de la femme bien-aimée dans des circonstances tragiques et la même autre femme qui lui déclare son amour), du Driver et quelques autres anti-héros.

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:51

Tout cinéaste, aussi grand soit-il, a sa période de jeunesse... et parfois, cette période de jeunesse n'annonce pas forcément ce qui fait la renommée dans sa carrière. En l'ocurence, je vais vous parler de George Lucas et de ses courts-métrages tournés dans le cadre de ses études à l'U.S.C. (University of Southern California). Celui qui souhaitait être le Alain Resnais hollywoodien deviendra en 1977 ce que Resnais ne sera jamais ; l'auteur d'un Space-Opéra dantesque qui donnera le "LA" dans le Cinéma mondial. Puis, avoir créer l'Entertainement tel qu'on le connait et que certains aiment le dénigrer, il clama pendant des années quil retournerait au cinéma d'art&essai de ses tous débuts.

 

Toute cette filmographie est présentée dans sa chronologie... et d'avance, bon visionnage !

 

Look at Life (1965)

Pour son tout premier essai, Lucas signe un très court (même pas une minute) patchwork de l'esprit Life Magazine de l'époque.

Freiheit (1966)

Avant THX-1138, Lucas, pour sa première fiction, signe déjà une histoire d'évasion... avec dans le rôle principal, le futur réalisateur de Grease et Le Lagon Bleu, Randal Kleiser.

 

 

Herbie (1966)

Autour d'une improvisation d'Herbie Hancock, Lucas, aidé de son camarade Paul Godling, filme une autre Herbie (la  Coccinelle Wolkswagen), sous toutes ses coutures, mais à la lumière des reflets nocturnes... aussi fétichiste que Scorpio Rising !

1.42.08. : A Man and his Car (1966)

Lucas filme une de ses plus grandes obsessions ; la course automobile... à travers le tour de piste du pilote Pete Brock. Un authentique poème cinématographique comme Lucas adore tourner à l'époque.


 

The Emperor (1967)

Avant le Wolfman Jack d'American Graffiti, Lucas réalise un film autour d'une vedette de l'a radio, en l'occurence Bob Hudson.

Anyone lived in a Pretty (How) Town (1967)

En signant cette adaptation personnelle du poème d'E.E. Cummings, Lucas réalise surtout le premier court-métrage en couleur et surtout en 16/9 de l'U.S.C.

 

 

Electronic Labyrinth : THX-1138 4EB (1967)

Probablement le court-métrage le plus célèbre de Lucas, de par la version long-métrage. Surtout son dernier court-métrage de fiction...

6-18-67 (1967)

En allant sur le tournage du film L'Or des McKenna, Lucas invente quasiment le concept d'anti-making-of. Comme pour 1.42.08., un pur poème cinématographique.

 

Filmmaker (1968)

En étant assistant-réalisateur des Gens de la Pluie du "grand frère" Coppola et en en réalisant le making-of, Lucas capte la véritable naissance de ce qui sera le Nouvel Hollywood.

Bald (1971)

Ayant enfin la possibilité de tourner son premier long (en l'occurence, une vérsion longue de son court le plus connu), Lucas veut filmer tous ses acteurs passant la dure épreuve de la tonte. Ce qui serait qu'un simple featurette devient un court-métrage à la limite du dérangeant (amplifié par le thème final de Bach).

Amis du Point Godwin, ce film est pour vous !

Voila, maintenant, vous avez TOUT Lucas !Un Lucas qui aurait aimé ne pas être l'auteur de Star Wars que l'on connait...

Cette page est spécialement dédié à mon ami Fabrice Blin !
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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 17:30

Si le Studio Gainax est à l'origine de certains Chefs-d'Oeuvres de la Japanimation parmi les plus absolus (Evangelion, aussi bien la série TV que le film THE END, Gunbuster, Nadia, Otaku no Video, mais aussi la toute première production "professionnelle" ; Les Ailes d'Honnéamise...), il fût un temps où ce groupe de nerds (composé d'Hideaki Annô, Yoshiyuki Sadamoto, Yasuhirô Takeda, Hiroyuki Yamada, Takami Akai, Toshio Okada et le maître des SFX Shinji Higuchi) signait des films amateurs sous le nom de DAICON FILM.

Tout commence en 1981, quand la bande de copains reçoit une commande de la part d'une convention de SF organisée à Osaka, la Daï Convention, pour réaliser la vidéo d'ouverture. Ainsi naîtra un petit délire sympathique de près de six minutes où l'on y voit une petite fille affronter un mecha et des kaïju pour un radis (outre le fait que DaiCon soit l'abréviation à la japonaise de Dai Convention, le Daïkon est aussi une variété locale de radis). Puis, deux ans plus tard (cette convention a lieu tous les deux ans), le groupe d'amis récidive, mais signe cette fois une énorme claque visuelle (sur la chanson Twilight d'Electric Light Orchestra) telle que Hayao Miyazaki leur demande, en guise de test, d'animer le reveil du Dieu-Guerrier dans Nausicäa. Ce qui sera une des séquences les plus réussies du film et une des préférées du maître. Beaucoup diront que la Gaïnax naîtra réellement avec ce "clip" et cette scène. Par ailleurs, Miyazaki considère sincèrement Annô comme son vrai fils spirituel, à l'inverse de Mamoru Oshii, dont ce ne fût qu'engueulades au point qu'ils ne se parlent plus depuis l'echec de ce qui devait être le tout premier film Ghibli, "Anchor" (une hsitoire d'amour sur fond de film noir entre un jeune étudiant suicidaire et une ancienne sirène déchue).

 

ADMIREZ !

 

Mais entretemps, le groupe d'amis, qui se nomme encore "Daicon Film", tourne des films amateurs en Super-8 qui parodient les Tokusatsu et autres Super Sentaï. D'ailleurs, leur tout premier film, DaïNippon sera repris chez nous en France par une bande de fous furieux et deviendra France Five. Mais aussi d'autres figures du Toku, ainsi la série des Nôtenki est un hommage à la série Zubatt (un toku où le héros est un cow-boy solitaire) et ils réalisent un Ultraman où Hideaki Annô incarne le super-héros géant, mais sans casque !

 

DAÏNIPPON (1982)

 

NÔTENKI LE MAGNIFIQUE (1982)


 

LE RETOUR D'ULTRAMAN (1983)

 

LE RETOUR DE NÔTENKI (1984)

 

NÔTENKI EN AMERIQUE (1984/1988)

 

Puis, après ces petits films qui respirent la passion... la Daïcon signe un long-métrage en 16mm, qui sera un peu son Opus Magnum ; Orochi le Dragon à 8 Têtes.

Et comme je vous adore, je vous mets le film dans sa totalité (et découpé en 8 parties, comme les huit têtes et les huit queues du dragon)

 

OROCHI, LE DRAGON A HUIT TÊTES (1985)

 

Après ce long-métrage (entretemps, ils auront bossé sur Nausicäa et Macross : Do You Remember Love?), La Daïcon Films, devenu Studio Gaïnax, décide de se professionaliser en réalisant son premier film d'animation pure ; Les Ailes d'Honnéamise. Et pour récolter des fonds, ils signent un pilote magnifique titré "Royal Space Force".

 

ROYAL SPACE FORCE (1985)

 

Une initiative qui se révèlera très payante puisque le film sera, pour l'époque, l'un des plus chers de l'Histoire de la Japanimation, dépassant ainsi Cobra, Crusher Joe (qui seront des échecs), Macross (qui sera un succès) avant d'être, lui-même dépassé par Akira. L'échec public d'Honnéamise mettra la société Gaïnax dans une situation des plus difficiles, mais reprendra du poil de la bête grâce à l'énorme succès de la série d'OAV Gunsbuster... mais ceci est une autre histoire !

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